… ou le week-end en famille à la campagne qui tourne au vinaigre.
Sans nommer l’objet de la tempête, c’en est trop pour moi, je quitte le navire… accompagnée d’une demie douzaine de boules, de glandes et de crottes de nez qui pendent, dans un sentiment mêlé de colère et de tristesse (qui ne déteste pas les conflits et les enguirlandages?).
Ce week-end tombait bien évidemment sur celui du déménagement de Fannou (mon amie bien aimée).
Je m’en voulais de ne pouvoir être là pour donner un coup de main. Je m’empresse donc de lui annoncer la nouvelle: je suis de retour à Paris, et j’accours aider sur ce qu’il y a d’encore aidable si elle le souhaite.
Le déménagement est presque fini, mais le champagne est en route. Trinquage en l’honneur des 6 mois écoulés de la recherche harassante du dit appart, aux travaux de ouf malade, jusqu’à ce jour bénit de l’aménagement avant les vacances de la relâche.
Je tire quelques sous pour participer à l’achat des bulles avant d’arriver, avec un pressentiment étrange.
On termine de vider le salon, de mettre en place le matériel musical fou complément fou de la maison… le temps passe… le moment d’aller chercher le champagne arrive… je cours vers mon Tiny winy tout petit, petit sac… et… pas de porte-monnaie!
Comment ça, pas de porte-monnaie?!?!
Inspection à 360° (d’où le titre de ce post).
On retourne l’appart et même s’il m’est impossible de m’y résoudre, je dois bien me rendre à l’évidence : on-m’a-tiré-mon-porte-monnaie. A moi… MOI!! qui fait toujours super attention, qui ne perd jamais rien… MOI!!!
Je retourne dans la rue sur mes pas… le truc complètement inutile et carrément débile. J’y était 1h auparavant, il doit être bien bien loin désormais mon petit porte-esmonnaie à paillettes… quand mon téléphone sonne.
On me baragouine du baragouin. Je ne comprends rien. Du tout. Autre que « paper » (je parle anglais, l’honneur est sauve. Eux pas (rahhh !!). Ils sont espagnols – je ne parle pas cette langue – dommage).
Bref. Le cœur à la frontière de l’éclatement, les artères gonflées à bloc. On arrive à s’entendre sur un lieu de rdv de remise de porte monnaie (rue des boulets! Bah oui, tiens!)
J’ai quand même un peu les j’tons.
Je me vois déjà prise en otage… victime d’une demande de rançon… affamée et violentée dans une cave humide… mais j’y vais quand même (??!!!)
Une vingtaine de minutes plus tard. Un monsieur, en polo violet et en gros ventre rond me tend mon porte monnaie, à la contenance inchangée (billets de banque inclus! Nan mais t’y crois?!).
La tête dans les nuages (gris), au lieu de glisser mon porte monnaie dans mon sac, je l’ai fait tomber ! L’imbécile inconsciente / Grosse courge abrutie / « et 1€ les 2 neurones, 1 »).
Je n’en reviens pas !
1) Non seulement, MOI!, oui MOI! J’ai perdu mes affaires.
2) On me retrouve. Grâce à une vieille carte étudiante toute moisie qui se trouvait dans mon porte-monne’ par l’opération du Saint Esprit… et sur laquelle apparaissait mon numéro de téléphone (le même depuis… toujours)!
3) … ON ME REND LE TOUT! Avec la plus grande gentillesse, honnêteté, et générosité de l’univers intersidéral.
Un moment Amélie Poulain comme je les aime.
Le reste, vous vous en doutez bien.
On a tout bu tout le champagne, raconté des âneries, ri fort très fort, écouté de la musique plus bonne que la plus bonne de tes copines (Big up Bertrand et Gilou)… et finalement, tout a fini par environ rentrer dans l’ordre avec ma famille (presque).
Porte-monne’, arrête de faire ton timide. Sors de ta cachette grand fou. Ton heure de gloire a sonné. Le voici. Tout anorexique.
J’en ai tout dépensé son contenu pour les 2 prochaines années, déjà…